L’effet papillon, c’est lorsqu’un homme fend une bûche dans son jardin.
Surpris, un chat s’éloigne ; il fait s’envoler un oiseau.
Un lapin, effrayé par le battement d’ailes, traverse alors la route — et l’automobiliste, le voyant surgir, fait un écart qui le conduit à emboutir un poteau.
Se rendant sur les lieux, le dépanneur oblige un camion à ralentir. Au carrefour suivant, c’est un piéton qui se fera écraser.
Rappelé à l’hôpital, le médecin de garde est confronté à deux urgences simultanées : l’un des patients tombe dans le coma.
Apprenant la nouvelle, son épouse quitte la maison en trombe avec son véhicule et renverse un enfant — le fils du colonel.
Mis au courant, le militaire quitte une réunion d’état-major et, comme sa voix manquera lors du vote, un assaut est ordonné contre le pays voisin, qui répliquera par une frappe nucléaire. La troisième guerre mondiale aura lieu.
Quant au méditant, peut-il imaginer ce qui se passe quand il éternue en pleine conscience ?
Bien entendu, chaque effet résultant d’une infinité de causes, il est absolument impossible de prévoir ce qu’il adviendra — en bien ou en mal, ici ou ailleurs — à la suite de la plus infime de nos actions.
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Et Hume ayant démontré, nonobstant la fastidieuse réponse de Kant et ses filandreuses séquelles, que la causalité reposait en définitive sur la certitude gratuitement lancée au-dessus du néant que le futur se comporterait sagement comme le passé, il convient de simplement constater l'évolution d'un même motif et de s'exclamer, tel Dieu devant son œuvre lui échappant enfin: mais que dire, mais que faire, mais comment ça tient en l'air, ces deux hémisphères, par quel mystère...
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